Le secteur de l’automobile est à n’en point douter, l’un des plus importants pollueurs. Pour renverser cette tendance et préserver notre environnement, les voitures à essence et à diesel dont le caractère polluant n’est plus à démontrer sont appelées à disparaître au profit des voitures électroniques. Tout porte à croire que cette innovation technologique va sauver le monde. Mais elle est loin de faire l’unanimité. Le doute persiste tant au niveau de l’opinion publique que des experts. Savoir si la voiture électrique est vraiment écologique ou pas, c’est comprendre sa production et son fonctionnement.
La conception de la voiture électrique
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Pour concevoir une voiture électrique répondant aux normes, il faut regrouper un certain nombre de matières premières. Cela a un coût pour la nature. On aura ainsi besoin de nickel, de cuivre, de l’yttrium, du scandium et des quinze lanthanides. Cela demande un sacrifice écologique important. En effet, les matières évoquées sont obtenues après extraction et traitement dans des usines gigantesques. C’est un processus qui a des répercussions sur l’environnement. On assiste alors au rejet d’une grande quantité d’uranium, de métaux lourds et d’acide sulfurique dans la nature. Cela n’est pas sans danger pour la faune, la flore et la population humaine de la zone qui abrite le centre de production.
Les usines de production de voitures électriques contribuent aussi à augmenter la toxicité de la voiture électrique. La grande machinerie mise en place pour le traitement des matières est très polluante. Pour plus de précision, il faut insister sur la conception de la batterie qui demande six à sept fois plus d’investissement technologique. Cela sous-entend que la voiture électrique, déjà à l’usine, pollue la nature qu’elle est supposée sauver à sa sortie. À l’usine en effet, des déchets toxiques sont libérés dans la nature en grand nombre, rejoignant ainsi ceux produits pendant l’extraction des matières premières.
Le fonctionnement de la voiture électrique
À première vue, on peut croire que la voiture électrique n’est pas polluante puisqu’elle n’a pas de pot d’échappement. Comparativement aux autres modèles de voiture, elle ne libère donc pas de dioxyde de carbone, ni d’azote, ni de particules dans la nature. Elle ne fonctionne en effet que grâce à l’électricité. Cependant, cette source d’énergie est produite dans la plupart des pays du monde dans des conditions peu éco-responsables. Pour avoir de l’électricité, on emploie soit du nucléaire comme en France, soit du charbon ou des combustibles fossiles comme en Chine. Le système de freinage et les roues ne sont pas de nature à arranger la situation.
La structure de base des véhicules électriques, notamment la batterie, pose également problème. Elle stocke l’énergie employée pour la propulsion. Cet élément important pour tout le système est malheureusement difficile à recycler. En effet, à la fin de sa vie, la batterie devient beaucoup trop encombrante. Les producteurs jugent plus économique d’en produire plutôt que d’en recycler. C’est dire que dans plusieurs années, on risque de se retrouver avec des tas de batteries de voitures électriques sur les bras. Il faut toutefois préciser que la durée de vie d’une batterie de voiture électrique varie entre 8 et 10 ans.